La sclérose en plaques (SEP) est une maladie du système nerveux central et peut être responsable d’un large éventail de symptômes dont l’évolution est imprévisible.

Chaque personne atteinte de SEP est différente et ne présentera pas les mêmes symptômes.

Ceux-ci peuvent différer par leur gravité, leur durée et dépendent des zones du système nerveux central affectées.

1. La fatigue

La fatigue est l’un des symptômes les plus courants de la maladie. Elle touche plus de 75% des personnes atteintes de SEP. Cette fatigue « atypique » est souvent disproportionnée par rapport aux activités réalisées et peut avoir des répercussions très importantes sur la qualité de vie.

Il n’existe malheureusement pas de « traitement type », souvent, il est conseillé d’apprendre à la gérer.

2. Les troubles de la vue

Dans 20% des cas, une première poussée de SEP consiste en une névrite optique unilatérale (inflammation du nerf optique) avec chute de l’acuité visuelle mais peut aussi être fréquente dans l’évolution de la maladie.

Un nystagmus (mouvements oculaires involontaires) peut également se manifester.

3. Les trouble de la motricité

La maladie peut entraîner certains symptômes qui affectent la motricité : perte d’équilibre, tremblements, vertiges, maladresse d’un membre, manque de coordination.

Ou encore une faiblesse physique qui affecte plus particulièrement les jambes et la marche.

Et enfin de la spasticité, c’est-à-dire de la rigidité musculaire. Cela peut affecter la mobilité, la marche et provoquer des spasmes.

4. La douleur

La douleur est présente chez 50% des personnes souffrant de SEP. Certaines sont liées à l’atteinte nerveuse : sensation de brûlure, signe de Lhermitte (impression de décharge électrique le long du dos ou des membres lors de la flexion de la nuque).

D’autres douleurs sont dues au phénomène de compensation : on compense par exemple une faiblesse musculaire en surutilisant d’autres muscles.

5. La thermosensibilité

Il est fréquent qu’une chaleur trop importante augmente les symptômes la maladie.  C’est ce qu’on appelle le phénomène d’Uhthoff qui se caractérise par la survenue de troubles et de symptômes en cas d’élévation de la température corporelle. Il peut s’agir de troubles nouveaux, mais plus souvent de troubles déjà apparus.

D’autres personnes estiment que la chaleur est bénéfique pour elles mais se sentent plus fatiguées en hiver.

6. Les troubles urinaires

Les problèmes urinaires sont assez fréquents (90% des cas) et perturbants pour la personne atteinte de la SEP.

Plusieurs types de problèmes vésicaux et urinaires.

Urgence — le besoin de vite arriver aux toilettes.

Fréquence — uriner plus de cinq à six fois par jour.

Hésitation — difficulté à commencer à uriner.

Nycturie — se réveiller la nuit à cause du besoin d’uriner.

Incontinence — fuite d’urine ou perte du contrôle urinaire.

Rétention — la vessie ne se vide pas complètement quand la personne urine.

7. Les troubles cognitifs

Les troubles cognitifs affectés par la SEP sont la mémoire, l’attention, la vitesse de traitement de l’information, les fonctions exécutives (telles que la planification par exemple), les fonctions visuo-spatiales et la fluidité verbale.

L’altération cognitive peut avoir un effet négatif sur le fonctionnement personnel, professionnel et social, affectant la qualité de vie.

8. Les troubles des fonctions intestinales

Les personnes atteintes de SEP peuvent présenter des troubles des fonctions intestinales.

Les mécanismes sont caractérisés par des contractions spontanées et anormales du rectum ainsi qu’une faiblesse de contraction du sphincter anal.

Le transit intestinal est fréquemment perturbé par diverses causes, comme une atteinte du système nerveux sympathique, les effets secondaires de certains médicaments, un apport en liquides insuffisant et une activité physique réduite.

9. Les troubles sexuels

Certaines enquêtes montrent que seulement 23 % des hommes et 40 % des femmes atteintes de SEP ont déclaré ne pas avoir de problèmes dans ce domaine.

Le problème apparaît généralement plusieurs années après le début de la maladie mais 15 % des patients ont déjà des problèmes sexuels au moment du diagnostic.

Divers troubles neurologiques peuvent poser un problème pratique, tels que la raideur musculaire, les crampes, les douleurs, l’incontinence, la présence d’une sonde urinaire, etc. Sur le plan psychologique, les malades peuvent se considérer comme peu séduisants ou même repoussants. De même qu’il ne faut pas oublier que les malades atteints de SEP ont en général un traitement médicamenteux (notamment les anti-spastiques et les antidépresseurs) qui peuvent diminuer l’activité sexuelle.

10. Les troubles psychologiques

Chez les personnes atteintes de sclérose en plaques, trois principaux troubles psychologiques sont fréquents : la dépression, l’anxiété et l’hyper-expressivité émotionnelle.

D’autres troubles psychologiques peuvent plus rarement survenir comme le trouble bipolaire qui se caractérise par l’alternance de périodes d’excitation et de dépression.

En conclusion, il existe donc de nombreux symptômes liés à la sclérose en plaques. Comme nous le disions dans l’introduction, ils ne vont pas affecter l’ensemble des personnes atteintes par la maladie ou leur intensité va varier. Ceux-ci vous seront présentés plus en détail dans de futures fiches qui s’intéresseront aussi avec la manière de les prendre en charge.

Sources :

1. Fondation Charcot : www.fondation-charcot.org/fr/livre-sclerose-en-plaque-charcot/sclerose-en-plaques-symptomes

2. Ligue belge de la sclérose en plaques : https://www.liguesep.be/

3. https://www.crc-sep-nice.com

4. https://www.sep-ensemble.fr/

5. https://fr.medipedia.be/sclerose-en-plaques/news